La municipalité de Saint-Charles-de-Bellechasse est située sur la rive sud du Fleuve Saint-Laurent à une vingtaine de kilomètres de la ville de Québec.
La rivière Boyer la traverse dans toute sa longueur de l’est à l’ouest et fait la ligne de partage entre le rang nord et le rang sud. Un troisième rang appelé «de l’Hêtrière» en complète l’étendu et la borne au sud à la municipalité de Saint-Gervais, à l’est les rangs nord et sud voisinent la municipalité de Saint-Michel, le rang de l’Hêtrière voisine la municipalité de La Durantaye et à l’ouest nous retrouvons la municipalité de Saint-Henri.
Démembrement de la municipalité de St-Étienne-de-Beaumont.
Peuplement de la seigneurie
L'Église
Après la bataille de Sainte-Foy
Le 30 mai 1760, un mois après la bataille de Sainte-Foy, qui n’a guère adoucit l’humeur des conquérants, un habitant de Saint-Charles-de-Bellechasse, le capitaine Joseph Nadeau, est pendu devant sa propre maison, soupçonné d’avoir encouragé ses concitoyens à la révolte et poussé quelques miliciens de sa compagnie à joindre l’armée française.
Le général Murray, paraît-il, veut répandre la terreur dans cette région pour «se venger des habitants de la côte sud qui ont protégé les maraudeurs de Lévis pendant l’hiver.»
Le capitaine Nadeau était aimé et respecté, il avait quelque instruction et bien souvent fut remarquée sa belle et large signature dans les registres de Saint-Charles-de-Bellechasse. Meunier de profession, il était propriétaire d’un moulin à vent. Son état de meunier l’exemptait d’aller à l’armée, par la nécessité de ne pas laisser mourir de faim les femmes, les enfants et les vieillards du voisinage. Il fallait laisser quelqu’un qui pût mouturer le peu de grain qu’on pouvait échapper au feu, au pillage, à la dévastation générale.
Invasion des bostonnets
D’après Monseigneur Briand, presque toute la colonie désirait que Québec fut pris par les américains.
Quelques-uns même avaient embrassé avec tant d’enthousiasme la cause de l’indépendance qu’ils ne voulurent jamais revenir sur leur pas malgré les menaces des autorités, les sollicitations de leurs pasteurs et même les excommunications lancées contre eux par l’évêque.
Cependant, à Saint-Charles-de-Bellechasse, M. le curé Sarault, par sa sagesse, ses bons conseils, sa vigilance toujours aux aguets pour prévenir le mal, parvient à apaiser tous les paroissiens.
Commission scolaire
En 1847, les marguilliers cèdent aux Commissaires l’usage des maisons d’écoles pour faciliter les moyens de répandre l’éducation. À aucune époque, même dans les jours les plus sombres de notre histoire, la municipalité de Saint-Charles-de-Bellechasse n'a manqué d’école, soit rétribuée par des contributions, soit la plupart du temps gratuite.
Au début de 1910 la Commission scolaire retient les services des Frères de l’Instruction chrétienne pour l’école des garçons et en 1913, les dépendances de l’école furent considérablement augmentés. L’école compte quatre (4) classes et dispense l’enseignement à tous les degrés du cours primaire, de la première à la douzième années.